• Deux semaines ! Deux semaines qu’elle avait fermé la clef du cadenas de ma ceinture de chasteté. Sans doute les deux semaines les plus longues de ma vie.

    Certes, je l’avais bien cherché. J’avais choisi et acheté une cage de chasteté. Je l’avais essayé, porté chaque jour un peu plus longtemps pour m’habituer. Enfermant ce petit pénis dans cette boite qui le rendait encore plus miniscule. Elle regardait tout cela d’un air amusé, un peu indifférent à cette lubie toute masculine, à ce fantasme qu’elle ne comprenait pas.

    Puis un jour, je me suis senti prêt. J’avais acheté un collier, un joli collier en or, au bout duquel j’avais mis la clef en pendentif. Dans la boite, il y avait également le cadenas, celui qui fermerait la cage et qui allait avec la clef. Je lui avais offert le tout un soir, à la fin d’un dîner aux chandelles dans un de ces restaurants sur la rive gauche.

    Une heure plus tard, nous faisions l’amour, un peu comme d’habitude finalement. Un petit peu comme si c’était une soirée normale. Excepté à l’instant ou finalement, elle m’annonça : « Et si on enfermait finalement la bestiole ! ». On a beau s’y attendre, on a beau l’avoir voulu, l’avoir cherché, ce moment où l’on perd pied, où l’on donne la main à l’autre, où faire l’amour ne se finira pas par un orgasme parce que l’autre en a décidé ainsi. Cela vous coupe le souffle, un sentiment très fort de frustration vous envahit.

    «  Mais sans jouir, là, maintenant ? »

    Je regardais mon sexe tendu. Le mettre dans la cage de chasteté allait être très très dur. J’avais beaucoup de mal à croire qu’il n’allait rien se passer d’autre.

    « c’est l’intérêt, non ? » répondit-elle les yeux brillants.

    C’était il y a deux semaines ! Depuis, il ne s’est rien passé de plus que cette fois-là. Certes, nous avons fait l’amour plusieurs fois, enfin, je l’ai fait jouir plusieurs fois. Mais en dehors des opérations d’hygiène, je n’ai pas quitté ma cage de chasteté.

     

    La cage

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Jusqu’à ce soir, peut-être, où elle m’a promis le grand jeu. Elle venait de jouir entre mes mains, convulsant sous mes coups de langues. Elle rigolait de mes yeux de chiens battus, regardant mon sexe compressé dans la cage de chasteté. Je crois qu’elle m’a pris en pitié lorsqu’elle m’a dit : « Ok, ça commence à faire longtemps que la bestiole n’a pas pris l’air. Samedi prochain on fera quelque chose pour elle ! »

    L’incident

    Elle m’attendait là, allongée sur le lit, langoureuse, aguichante, attirante et follement excitante. Elle portait un petit ensemble noir composé d’un string, d’une petite musette transparente et de bas résille. Je sentais mon sexe gonfler dans la cage de chasteté, restreint et compressé, il ne pouvait prendre sa pleine érection. Mes testicules, tirés par la cage, étaient douloureux, délicieusement douloureux.

    Autour de son cou, le collier avec la clef pendait. J’étais fou de désir et d’espoir qu’elle utilise la clef maintenant, là ce soir, tout de suite. La voici maintenant verrouillée dans sa petite cage de chasteté

    Poussé par l’excitation, je me dirigeais vers elle. C’était comme une force irrésistible. En deux semaines de chasteté, je l’avais déjà fait jouir de nombreuses fois tout en restant chaste. Mais ce soir, c’était différent, elle m’avait promis quelque chose de spécial et j’espérais bien qu’elle allait tout simplement me libérer et m’offrir cet orgasme tant attendu.

    « On commence par moi » dit -elle

    Je la fis jouir en quelques minutes, c’était comme si elle faisait sienne mon excitation. Ma frustration devenait la sève de ses orgasmes, moins je jouissais plus elle jouissait. À peine nous finissions qu’elle voulait que nous recommencions, encore et encore… Ma mâchoire me faisait mal à force de m’activer entre ses cuisses qu’elle serait très fort oppressant tête à chaque orgasme. Mais j’y mettais tout mon cœur sachant la récompense.

    Puis elle prit enfin la clef, celle en pendentif au bout de son collier, elle la glissa dans le cadenas de ma ceinture de chasteté. Elle fit tourner la clef et ouvrit la cage. Je geignais d’impatience, comme un enfant. Libéré, mon sexe semblait s’étendre en prenant son temps. Il semblait chercher les limites, il n’avait plus connu cette liberté depuis longtemps et il semblait hésiter.

    Elle mit mon sexe dans sa bouche. Je l’avais rêvé, c’était une sensation indescriptible après deux semaines de chasteté. Elle allait doucement, très doucement, j’aurais voulu jouir dans sa bouche, mais elle faisait durer le plaisir et se contentait de bouger sa langue en faisant des mouvements très lents.

    Après quelques minutes, elle arrêta et me dit : « C’est fini pour aujourd’hui, ton petit pisseux retourne en cage ! Je ne veux pas que tu jouisses aujourd’hui ! ». C’en était trop, cette simple phrase, juste après une fellation, eut raison de moi et sans que ni elle ni moi ne touchions mon sexe, j’éjaculais. La jouissance en soi n’était pas très forte, mon sexe avait décidé seul qu’il ne retournerait pas en cage sans en avoir profité, il se débrouillait seul.

    Elle ria, elle trouvait que ce sexe qui reprenait ses libertés avait quelque chose d’amusant. Quand j’eut finis, elle se contenta de dire : « Allez, on remet la bestiole en cage. Elle en a bien profité, maintenant elle va sagement attendre la prochaine fois… s’il y a une prochaine fois… »

    Le remplaçant

    Depuis mon éjaculation accidentelle lors de nos derniers ébats sexuels, je n’avais plus quitté un seul instant ma ceinture de chasteté. À chaque fois que nous avions fait l’amour, j’avais pu user de mes doigts ou de ma langue, mais à aucun moment je n’avais pu utiliser mon sexe pour faire jouir ma compagne.

    Une fois, prise par le plaisir, elle avait attrapé mes testicules tripotant la cage à la recherche de mon pénis. Puis elle s’était reprise et cela n’avait pu aller plus loin. Depuis qu’elle avait découvert les avantages d’un homme chaste, elle tenait particulièrement à ce que je ne jouisse pas. Et bien que je sente que mon sexe en elle lui manquait, elle se contentait de mes attouchements et préférait me laisser à mes tourments plutôt que de risquer encore une fois une éjaculation involontaire, un incident.

    Un soir, avant que je ne commence à la toucher, elle sortit une boite et me la tendit. Dans la boite se trouvait un dildo assez réaliste, d’une taille bien plus grosse que mon sexe en érection et une sorte de harnais. Elle m’expliqua : « Voilà le harnais, tu le portes. De cette façon, tu pourras me faire l’amour tout comme avant tout en restant dans ta cage de chasteté. »

    J’étais sidéré, mon sexe ne servait plus à rien. J’allais me tromper moi-même avec un simple sex toy attaché là où devrait normalement se trouver mon pénis. Mais dans sa cage, ce dernier avait beau tenter une érection, il se retrouvait bloqué, compressé. Ce n’est pas ce soir qu’il allait sortir.

    Je mis donc le harnais de ce gode-ceinture comme il se fallait et je fis l’amour à mon épouse, aidé par cet appendice artificiel. Je le regardais entrer en elle, la faire jouir de plaisir pendant qu’il me volait le mien. C’était une sensation étrange que de voir disparaitre ce pénis de latex à l’intérieur de son sexe et de ne rien sentir, une sorte de frustration et l’impression qu’un autre faisait l’amour à ma femme.

    Je la fis jouir plusieurs fois. La pénétration lui avait manqué et elle se rattrapait. Jamais je n’aurais tenu aussi longtemps moi-même, jamais je n’aurais pu la faire jouir aussi fort et aussi longtemps.  Mon pénis pressuré dans la cage coulais doucement. Puis doucement la pression cessa, comme si il avait compris que cela ne servait plus à rien… Je continuais alors mon devoir avec application. « Ooohh je jouie tellement plus à savoir que tu ne jouies pas » Après que nous eûmes fini, elle s’endormit comme une masse, lessivée, fatiguée, éreintée. Je restais là, j’avais retiré ce faux sexe. Bien que n’ayant pas eu d’orgasme, j’étais fatigué également et je m’endormis bientôt, de ce sommeil lourd du sous-homme qui a rempli sa tâche.


    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique